Monastère, Saint Croix de Montfaucon (Bernardines) – Abbaye de La Séauve-Bénite

Montfaucon était une des principales villes du Velay. Son importance lui venait surtout du baillage dont elle était le siège et au droit qu’elle avait d’être représentée par député à l’assemblée des états particuliers de la province.

Le monastère fut fondé par Jean de Bronac, d’une famille distinguée . il fit les premières démarches, pour sa fondation en 1638 auprès de Monseigneur l’évêque du Puy.

La permission demandée ne se fit pas attendre longtemps. Elle fut donné d’autant plus vite que les choses étaient réglées déjà, les requêtes n’étant qu’une forme dont l’observation était nécessaire.

Le premier Mars 1638 , l’évêque du Puy donna son accord par écrit, pour la fondation d’un monastère de l’ordre de Citeaux dans la ville de Montfaucon.

 

Montfaucon

Un grand nombre de famille noble ou vivant noblement y faisaient leur séjour habituel et lui donnait un certain lustre que n’avaient pas beaucoup d’autre cités plus étendues et plus populeuses.

Placée sur les frontières du Forez, de l’Ardèche et du Velay, elle fut toujours regardée comme un point stratégique important. Aussi comprend-on aisément que pendant les guerres de religion et de la ligue , les divers partis aient si fortement tenu à s’en emparer et à s’y installer.

Malgré son importance exceptionnel, il lui avait cependant toujours manqué un asile pour les âmes privilégiée et appelées à une autre vie qu’a la vie du monde.

 

Lorsqu’une jeune fille sentait la vocation religieuse, il fallait qu’elle quittât le lieu de sa naissance et allât frapper à la porte des monastères de la Séauve, de Clavas, ou d’autres couvent plus éloignés.

Ce n’est pas qu’il y eut là un obstacle invincible à la vocation, quand elle venait d’en haut, quand dieu parle et se fait entendre à une âme, l’éloignement n’est rien et l’on est bien vite ou pousse la grâce divine, mais les deux monastères voisins (la Séauve, Clavas)n’étaient pas accessible pour toutes les jeunes personnes qui voulaient vivre de la vie religieuse.

Pour y être admises, il fallait faire preuve de plusieurs quartiers de noblesse. Or cette condition ne pouvait toujours être remplie. Beaucoup de famille très honorables d’ailleurs ou n’avaient pas de titres ou ceux qu’elle avaient étaient de concession plus ou moins récente.

 

Il est probable que se fut l’un des motifs principaux à la fondation d’un monastère à Montfaucon.

Un asile plus modeste et moins brillant que les Abbaye Cistercienne du Velay convenait mieux sous certains points et était devenu indispensable pour un grand nombre de familles de la cité Vellavienne et des lieux circonvoisins.

Le but proposé fut amplement atteint. Beaucoup de ces familles envoyèrent un moment ou l’autre quelques-uns de leur enfants au nouveau monastère.

On y vit aussi même très souvent des religieuse issues des premières maisons des provinces voisines.

 

C’est sous le titre de Bernardines réformées que les religieuses s’établirent à Montfaucon.

 

Quand l’incendie eut dévoré la maison, les Bernardines demandèrent aux états particulier du Velay, un secours pour les aider à réparer les désastres qui les avaient atteintes.

On leur accorda la somme de 1200 livres en six annuités.

Or, le motif que la délibération de l’assemblée donne à cette largesse, c’est l’utilité de l’établissement pour l’éducation des demoiselles et celle des jeunes fille protestante qui y viennent spontanément ou qu’on y attire.

Les religieuses remplirent cette noble et importante mission, à la satisfaction générale, jusqu’au moment ou, chassé de leur monastère par la révolution.

 

Les fondateur du monastère choisirent pour son emplacement l’extrémité d’un des faubourg haut, de celui qui se trouve à l’orient.

Il était loin de répondre aux exigences de la règle de Citeaux. Les couvent ne devaient jamais être construits dans les villes, dans les Châteaux et dans les bourgades, mai bien dans les lieux isolés et séparés de la conversation des hommes.

Il serait aujourd’hui difficile de se faire une idée exacte de ce que furent les bâtiments dans le principe, il ne reste aucune description détaillée.

Après l’incendie de 1755, une nouvelle maison s’éleva bientôt sur les ruines de l’ancienne, et on l’a fit plus régulière et plus vaste que la première.

 

 

Possessions du monastère de Montfaucon , moitié du XVIIIe

 

-domaine de Merle, situé près du couvent.

-domaine à la Chaux, dans la paroisse de Lapte.

-domaine de la Celle, à Montregard.

-domaine à Chaumargeais, Tence.

-domaine des Vallas, Montregard.

-domaine de Treiches, Roucoules.

-domaine de Merdalhac, Tence.

-domaine des Massons, Montregard.

-domaine du Buisson, Araules.

 

Ces diverses propriétés étaient grevées de quelques rentes due à différents prieurés ou cures.

 

Celles qui gouvernaient le monastère de Sainte-Croix ne prirent jamais le titre d’Abbesse, mai celui de Supérieur.

Quand le Supériorat était vacant, ou par la mort de la titulaire ou par l’expiration du temps fixé ou par une cause, les religieuses étaient averties d’avance de l’opération qui devait avoir lieu pour le choix d’une nouvelle Supérieur.

Le moment venu, on se mettait en prière et avec le plus grand calme, sans cabale d’aucune espèce, chaque religieuse déposait son vote et celle qui réunissait le plus de suffrages prenait la direction de la maison.

 

 

Les Supérieures du monastère de Montfaucon

 

1. Geneviève de Bronac ou Lucrèce de Fay Gerlande.

2. Anna du Lac.

3. Catherine du Ranc de Joux.

4. Françoise de Bronac.

5. Catherine des Olmes ou Solmes.

6. Hellène de Figon.

7. Thérèse du Pinot.

8. Françoise Ferrapie.

9. Françoise de la Faye.

10. Marie de Lambert.

11. Jeanne le More ou le Maures.

12. Marie-Madeleine de Chazotte.

13. Marie Bruyère de Mirabel.

14. Françoise de la Faye.

Dernière Supérieure de Montfaucon.

 

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